Nom donné à la névralgie du nerf sciatique, la sciatique touche environ 2 % des adultes et survient le plus souvent entre 40 et 60 ans.
Le nerf sciatique, le plus volumineux du corps, permet l’extension de la cuisse, la flexion de la jambe mais aussi la flexion et l’extension du pied. « La sciatique est une inflammation liée à une compression du nerf soit à son origine (compression radiculaire), soit sur son trajet (compression tronculaire). Elle est le plus souvent décrite comme très douloureuse et peut se localiser sur une partie ou la totalité du nerf, à savoir la face postérieure de la fesse, la jambe, le mollet et parfois jusqu’au pied », explique Monia Chaieb, ostéopathe DO et consultante à la maternité des Lilas.
Autres symptômes :
- un engourdissement,
- une faiblesse musculaire
- et des fourmillements au niveau de la jambe et du pied.
La cause la plus fréquente de la sciatique est la hernie discale car elle comprime l’une des racines du nerf sciatique associée à son inflammation. « Elle peut aussi être provoquée par de l’arthrose avec rétrécissement du canal lombaire, un traumatisme, l’ostéoporose, une scoliose, etc. Elle peut aussi être liée à une hypertonie du muscle piriforme (muscle profond de la fesse partant du sacrum pour arriver jusqu’en haut du fémur, NDLR) qui irrite alors le nerf lors de son passage au niveau du bassin lors d’un faux mouvement ou en cas de position statique prolongée », explique Monia Chaieb.
Lors de la grossesse, une mauvaise posture ou une surutilisation des muscles fessiers provoquent souvent des sciatiques. Autre responsable, la relaxine, une hormone de grossesse responsable d’une instabilité au niveau des articulations du dos et du bassin qui peut irriter le nerf sciatique.
Les complications de la sciatique sont diverses. « Si elle est radiculaire, elles se caractérisent par une irradiation hyperalgique allant jusqu’au pied avec perte de sensibilité ou de motricité, des troubles de l’intestin et de la vessie et une impossibilité à marcher. Si la compression est tronculaire, les complications sont plus rares », explique Monia Chaieb.
Le sport pour prévenir
Le traitement de la sciatique repose sur des médicaments antalgiques, des anti-inflammatoires ou des médicaments qui favorisent la décontraction des muscles, voire des infiltrations. Des opérations chirurgicales visant à agir sur la cause de la sciatique sont parfois indiquées si celle-ci dure, récidive et perturbe le quotidien.
La meilleure prévention reste la pratique d’une activité sportive régulière et adaptée. « Consulter un ostéopathe 1 à 3 fois par an aide aussi à maintenir une posture équilibrée. Il faut aussi penser à varier les positions lors des travaux sédentaires et adopter de bons réflexes lors du port de charges lourdes en pliant les genoux. Certains sports sont à éviter s’ils sont asymétriques ou entraînent une torsion (sport de combat, tennis, badminton, football , handball , basket-ball, rugby, golf) ou une compression du rachis lombaire (équitation, gymnastique, course à pied) », conseille Monia Chaieb qui insiste sur l’importance de se ménager pour éviter les récidives.
La sciatique n’a rien à voir avec le mal de dos et avec la cruralgie. Suivant le trajet du nerf crural, la cruralgie est caractérisée par une douleur du bas du dos qui descend devant la cuisse et jusqu’au genou, voire jusqu’au bord interne du pied. Contrairement à la sciatique, elle n’entraîne pas de douleurs derrière la jambe. Quant au mal de dos, appelé aussi lombalgie, il est localisé au niveau de la partie basse du dos mais ne provoque pas de douleurs au niveau des jambes ou des fesses.