Que se passe-t-il en transition ménopausique ?
En transition ménopausique, les ovaires commencent à montrer des signes de vieillissement avec des déséquilibres hormonaux qui se manifesteront par des troubles du cycle.
Ceux-ci sont de deux types selon le déséquilibre hormonal en cause :
- Si les ovaires ne sécrètent plus assez de progestérone après l’ovulation, il s’en suit des cycles courts (règles rapprochées), des ménorragies[1] (règles longues et abondantes), des métrorragies (saignements entre les règles), un syndrome prémenstruel aggravé, des troubles de l’humeur. Ces symptômes sont surtout présents en début de transition ménopausique.
- Si les ovaires n’ovulent plus pendant plusieurs cycles, l’organisme se retrouve en plus du manque de progestérone, en carence d’œstrogènes, ce qui se traduit par une absence de règles, des bouffées de chaleur, une sécheresse vulvovaginale si l’aménorrhée se prolonge, des troubles du sommeil et de l’humeur. Plus on se rapproche de la ménopause plus de telles périodes seront fréquentes.
Les troubles de l’humeur font partie intégrante de la transition ménopausique, ils peuvent s’exprimer sur un mode dépressif, sous la forme d’une hyperémotivité, de pleurs faciles etc… Une étude genevoise[1] a bien montré que la tranche de vie la plus difficile des femmes était la période de 45 à 55 ans.
Comment passer au mieux sa transition ménopausique ?
En début de transition, en cas de troubles du cycle par manque de progestérone.
En fonction des symptômes, le médecin proposera des investigations, en particulier une échographie pelvienne, pour éliminer une cause organique des saignements anormaux (fibrome, polype). Faire des dosages hormonaux est inutile, puisque les taux d’œstrogène et de progestérone varient d’un jour à l’autre, c’est l’observation du cycle qui permet d’évaluer l’équilibre entre ces deux hormones. Si la cause des saignements est fonctionnelle (donc hormonale), le médecin prescrira selon les cas un traitement progestatif, une contraception progestative par voie orale (pilule) ou intra-utérine (stérilet à la progestérone), un traitement antihémorragique.
En cas d’aménorrhée prolongée avec des bouffées de chaleur
Tant que l’aménorrhée n’a pas duré un an, la ménopause n’est pas confirmée, même si tous les signes sont présents, y compris un taux élevé de FSH. Cette hormone hypophysaire qui régule l’ovulation augmente déjà avant la ménopause et reste élevée une fois la ménopause établie. Tant que la ménopause n’est pas confirmée, on ne peut pas prescrire de THM (traitement hormonal de la ménopause). Il faudra donc faire appel aux traitements non hormonaux des bouffées de chaleur.
Ils sont nombreux, en voici quelques exemples :
- un acide aminé (Abufène®),
- des compléments nutritionnels (phytoœstrogènes : soja, houblon, lin),
- des extraits purifiés de pollens (Serelys®),
- de la phytothérapie (actée à grappe noire),
- de l’aromathérapie (sauge sclarée),
- de l’homéopathie (Lachesis).
Pour conclure
La transition ménopausique gagne à être davantage connue des femmes car elle est souvent difficile à vivre. Il ne faudra pas hésiter à consulter son médecin traitant ou son gynécologue afin de trouver des solutions aux différents désagréments et pathologies qui l’accompagnent.
[1]Perrin E., de Senarclens M., Perspectives socio-psychosomatiques : femmes et ménopause, homme et crise de la cinquantaine. MEd.Psychosom. 1988, 16:2