Les Français peuvent, depuis le 15 septembre, bénéficier de la téléconsultation.
Le dispositif est simple : lors de la prise de rendez-vous, le médecin propose au patient de réaliser un suivi à distance. Si ce dernier accepte, il lui envoie un lien vers une plateforme dédiée. Le jour J, tous deux se connectent à l’espace sécurisé. L’examen se déroule en face-à-face par écran interposé permettant au praticien de poser toutes les questions nécessaires au diagnostic en direct. A la fin de la consultation, celui-ci envoie l’ordonnance par e-mail et rédige un compte-rendu qui viendra compléter le dossier médical. De son côté, le patient règle le prix d’une consultation normale, soit 25 euros s’il s’agit d’un médecin généraliste en secteur 1. Il est également remboursé par l'Assurance maladie – à hauteur de 70 % dans le cas précédemment cité – et par la complémentaire santé.
Cette pratique reste très encadrée : elle doit être organisée « dans le respect du parcours de soins coordonnés ». Le patient est orienté par son médecin traitant et connu du médecin téléconsultant. La téléconsultation nécessite, pour être mise en œuvre, de posséder une tablette ou un ordinateur équipés d’une webcam et connectés à Internet. Les personnes qui ne disposent pas de ce matériel ou qui ne sont pas à l’aise avec ces technologies pourront se faire aider par un professionnel de santé comme un pharmacien, une infirmière ou une aide-soignante. Autre solution, les patients auront également la possibilité de se rendre dans une cabine de téléconsultation, mise à leur disposition dans certaines maisons de santé et officines.
La téléconsultation existe déjà depuis une dizaine d’années, mais elle était jusqu’alors réservée à des cas particuliers (détenus, patients atteints d’une maladie rare…). Sa généralisation devrait permettre un meilleur accès aux soins pour les résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), pour les malades d’une affection chronique et pour ceux vivant dans des déserts médicaux. La télé-expertise sera par ailleurs accessible en février 2019. Celle-ci permettra alors à des médecins de solliciter l’avis de spécialistes par visioconférence pour la lecture d’un scanner ou l’analyse d’une lésion cutanée, notamment.