Vous entendez moins bien ou vous comprenez moins bien ? Dans l’esprit collectif, « sourd » signifie ne plus entendre et ne plus comprendre. Or, dans la majorité des cas, on devient malentendant à différents degrés. La moindre perte auditive a des conséquences sur les capacités à comprendre la parole et met en difficulté les fonctions essentielles de l’audition. Quelles sont les causes ? Comment se rendre compte ? Comment agir sur une surdité naissante ?
Mutuelle Mieux-Etre, votre complémentaire santé, fait le point.
Un bouchon d’oreille ou une perte auditive ?
Un bouchon d’oreille peut créer le même effet qu’une perte auditive. Par définition, en raison de l’accumulation de cérumen devant le tympan, le bouchon d’oreille réduit la transmission des informations sonores au cerveau. Une sensation d’oreille bouchée survient et alerte. Une fois le tympan délivré par le médecin ORL, les circuits redeviennent efficaces. La sensation de perte auditive est ici momentanée.
Une perte auditive, même légère, produit quant à elle un effet plus insidieux. Par réflexe, le cerveau va tout mettre en œuvre pour décoder les informations sonores et même s’appuyer sur les informations visuelles, en vous amenant à fixer les lèvres de vos interlocuteurs. Tout cela se passe sans se rendre compte mais demande à votre cerveau beaucoup plus d’efforts.
A ce jour la première des causes de surdité demeure liée au vieillissement naturel, phénomène appelé presbyacousie. Ces effets deviennent significatifs vers 60 à 65 ans. Il s’accompagne souvent de sifflements ou bourdonnements c’est-à-dire d’acouphènes. La presbyacousie revêt un caractère génétique et ne touche pas l’intégralité de la population.
Mais des pathologies de l’oreille interne ou des traumatismes sonores dues aux expositions sonores peuvent générer des surdités de différents niveaux.
Seule la consultation médicale auprès du médecin spécialiste permet d’objectiver la situation et de connaître le niveau de votre perte auditive et sur quelles fréquences.
Maintenir des fonctions essentielles pour la santé et la vie sociale
Au cœur des enjeux se situe la fonction de la communication. Il est ici nécessaire de faire la distinction entre entendre et bien entendre.
Une croyance collective est de penser que l’on devient sourd donc on n’entend plus rien. Hors cas particuliers, cela n’est majoritairement pas la réalité. Une part du capital auditif – de petites cellules sensorielles – a pu disparaître mais il en reste ! Ce résiduel permet d’entendre mais pas forcément de comprendre.
En effet, le cerveau doit pouvoir décoder rapidement et de manière fluide les informations sonores pour que vous puissiez suivre correctement les conversations, même avec du bruit alentours. A contrario, il va peiner et vous allez décrocher, vous mettre en retrait. Ces réactions ne sont pas saines pour votre santé cognitive, psychologique et sociale.
Une autre fonction essentielle repose sur les capacités auditives : la fonction d’alerte. Alors que les yeux se protègent par les paupières, les oreilles demeurent ouvertes en permanence pour nos instincts de survie. L’oreille est un radar sensoriel au service de l’alerte. La perte auditive non gérée va altérer cette fonction et peut vous amener à vous sentir moins en sécurité dans votre environnement. Sans agir, cela peut produire un effet négatif sur votre santé physique, sociale et psychologique.
La nouvelle bonne pratique de santé : intégrer le suivi régulier de ses capacités auditives à son suivi santé
Fatigue récurrente, pertes de concentration, trous de mémoire, maux de tête, difficultés à suivre dans le bruit…peuvent être des indicateurs et il est indispensable d’en parler à son médecin traitant. Osez contextualiser vos difficultés rencontrées dans les interactions sociales. Un questionnaire d’autoévaluation existe : le HHIE. Il peut contribuer à donner des indications lors de la consultation généraliste.
C’est le médecin ORL qui est le spécialiste des troubles de l’audition. Il réalisera tous les examens cliniques nécessaires à son diagnostic.
Si le port de prothèses auditives est rendu nécessaire, c’est alors le professionnel audioprothésiste – professionnel de santé diplômé d’Etat - qui prendra la relève pour l’appareillage : sélectionner les aides auditives adaptées, effectuer les réglages et vous accompagner tout au long de la durée de vie de vos solutions auditives.
En complément, un accompagnement par un professionnel orthophoniste peut venir compléter les apports audioprothétiques. En effet, on peut avoir tendance à moins bien articuler en cas de perte auditive car on n’entend moins bien sa voix ! C’est 100% pris en charge sur prescription médicale.
Il existe des solutions de compensation de la perte auditive pour chacun des cas de surdités.
Aujourd’hui certaines prothèses auditives sont accessibles sans reste à charge dans le cadre du 100% santé grâce à l’Assurance Maladie, mais aussi aux complémentaires santé, comme Mutuelle Mieux-Etre.