Mutuelle Mieux-Etre fait le point sur le vaccin contre la grippe.
Santé et prévention -

Grippe : pourquoi se faire vacciner ?

En France, en moyenne 2,5 millions de personnes sont touchées, dont 25 à 50 % d’enfants ou de jeunes de moins de 15 ans (source INSERM). L’épidémie s’étale du mois de novembre au mois d’avril, en commençant le plus fréquemment autour de fin décembre/début janvier. Elle dure en moyenne neuf semaines.

La grippe est-elle une pathologie grave ?

La grippe est souvent considérée, à tort, comme une pathologie bénigne.

En effet, elle peut entraîner des complications sévères chez les sujets à risque (personnes âgées ou sujets fragilisés par une pathologie chronique sous-jacente, femmes enceintes, obèses…).

L’ampleur de l’épidémie varie d’une année à l’autre. Par exemple, 3 700 décès ont été attribués à la grippe durant l’épidémie 2019-2020.  La saison 2020-2021 a été très différente : lors de la pandémie liée au SARS-CoV-2, il n’y a pas eu d’épidémie de grippe dans l’hémisphère nord. En 2016-2017, 14 000 décès ont été attribués à la grippe. A noter : 90 % des personnes décédées ont plus de 65 ans (source INSERM).

Les populations à risque de complication sont donc :

  • les personnes âgées de plus de soixante-cinq ans,
  • mais également les personnes atteintes d’une pathologie chronique préexistante (diabètes, affections broncho-pulmonaires en particulier l’asthme…),
  • les nourrissons de moins d’un an,
  • les femmes enceintes, quel que soit le trimestre,
  • les patients obèses avec un IMC supérieur ou égal à 40.

Quels sont les symptômes et les complications de la grippe ?

La période d’incubation est de 24 à 72 h et se termine par la survenue brutale des symptômes : fièvre supérieure à 38°, frissons, courbatures, grande fatigue notamment, et toux ou difficultés respiratoires.

Les symptômes disparaissent le plus souvent en une semaine, mais une grande fatigue peut persister plusieurs semaines.

Il faut bien différencier les symptômes de la grippe et l’état grippal :

  • état grippal : gros rhume avec une légère fièvre, nez qui coule et fatigue relative ;
  • grippe : début très brutal, symptômes plus marqués avec une fièvre élevée dépassant 39°, douleurs musculaires, gêne respiratoire (exemple : toux), maux de tête, et grande fatigue pouvant obliger à rester au lit plusieurs jours. La fatigue peut se prolonger plusieurs semaines.

Les symptômes de la grippe et de la Covid-19 peuvent donc se confondre.

Quels sont les traitements de la grippe ?

Le traitement de la grippe est essentiellement symptomatique : repos, hydratation, prise d’antalgiques. Il faut toujours privilégier le paracétamol aux anti-inflammatoires, ne pas dépasser les doses autorisées.

Les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les virus. Ils ne doivent donc pas être utilisés comme traitement curatif de la grippe. Pour autant, la grippe peut être associée à une surinfection bactérienne (Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae et Staphylococcus aureus) qui se localise le plus souvent au niveau respiratoire. Cette surinfection bactérienne peut être partiellement responsable de la mortalité liée à la grippe.

Dans les cas d’une surinfection bactérienne avérée ou d’un risque de surinfection chez des personnes à risque (personnes âgées, pathologie pulmonaire préexistante, pathologie cardiovasculaire, immunosuppression liée à une pathologie maligne), il est recommandé d’utiliser les antibiotiques appropriés, non pour traiter la grippe en elle-même, mais pour traiter la surinfection bactérienne qui peut lui être associée.

Il existe également un traitement antiviral, spécifique de la grippe. Le traitement prophylactique en post-exposition par les antiviraux INA doit être débuté dans les quarante-huit heures après contact avec une personne ayant la grippe. Il réduit le risque de la contracter. Il est recommandé chez les sujets à risque. En aucun cas les antiviraux ne constituent une alternative à la vaccination. Ils restent peu prescrits, ils ne sont pas recommandés chez les patients symptomatiques sans facteur de risque.

Pourquoi et quand faut-il se faire vacciner contre la grippe ?

Plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour se protéger de la grippe : se laver les mains régulièrement, utiliser du gel hydroalcoolique en l’absence de point d’eau, éviter tout contact rapproché avec une personne infectée, porter un masque si on est malade, aérer régulièrement le logement. Mais la meilleure protection reste la vaccination avant l’arrivée de la grippe !

Se faire vacciner, c’est se protéger, mais c’est également protéger les autres, notamment les personnes les plus fragiles pour qui la grippe peut être dangereuse.

Aucun vaccin ne protège avec certitude contre la survenue de la maladie. Une personne vaccinée peut contracter la grippe, mais de façon atténuée. Dans tous les cas, la vaccination reste la stratégie de protection contre les formes graves la plus efficace.

Il faut noter que l’organisme a besoin, après injection du vaccin, de deux semaines pour fabriquer les anticorps nécessaires à la protection contre le virus de la grippe.

Il faut se faire vacciner chaque année, pendant la saison vaccinale, de préférence avant les premiers cas déclarés en France. Les virus se modifient en permanence, et de nouvelles souches apparaissent. Les souches du vaccin à venir sont sélectionnées 9 à 12 mois avant la saison grippale, en tenant compte des données dans les hémisphères nord et sud (saisons inversées).

Il n’existe pas de vaccin homéopathique. Les granules d’influenzinum sont une version très diluée du vaccin antigrippal. Le Conseil supérieur d’hygiène publique de France considère que l’utilisation des médicaments homéopathiques à la place du vaccin antigrippal constitue une perte de chances, notamment chez les personnes à risque de complications.

Qui faut-il vacciner contre la grippe ?

La vaccination est possible dès l’âge de six mois et doit être conseillée prioritairement aux personnes à risque de complication et à leur entourage (source : ameli.fr).

  • Les personnes âgées de soixante-cinq ans et plus ;
  • Les personnes, y compris les enfants à partir de l’âge de six mois ; 
  • L’entourage familial des nourrissons âgés de moins de six mois présentant des facteurs de risque de grippe grave : prématurés, notamment ceux porteurs de séquelles à type de broncho dysplasie, et enfants atteints de cardiopathie congénitale, de déficit immunitaire congénital, de pathologie pulmonaire, neurologique ou neuromusculaire, ou d’une affection de longue durée ;
  • Les personnes séjournant dans un établissement de soins de suite ou dans un établissement médicosocial d’hébergement ;
  • Le personnel navigant ;
  • Les professionnels de santé libéraux en contact régulier et prolongé avec des sujets à risque de grippe sévère : médecins généralistes, pédiatres, sages-femmes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pharmaciens titulaires d’officine ;
  • Les femmes enceintes, quel que soit le trimestre ;
  • Les professionnels salariés du domicile employés par une personne à risque de grippe sévère ;
  • Les personnes obèses avec un IMC supérieur ou égal à 40.

Enfin, la vaccination est recommandée à toutes les personnes qui ne souhaitent pas subir la gêne tant personnelle que professionnelle occasionnée par la grippe. Plus le nombre de personnes vaccinées (la couverture vaccinale) est important, moins le virus de la grippe touchera d’individus et moins l’épidémie sera sévère. Il faudra juste patienter pour pouvoir acheter un vaccin, le pharmacien devant les délivrer en priorité aux populations éligibles qui sont les plus fragiles.

Comment se faire vacciner contre la grippe ?

Le virus de la grippe se caractérise par de fréquentes mutations qui nécessitent une adaptation annuelle de la composition du vaccin en fonction des souches ayant circulé au cours de la saison précédente. La vaccination est conçue pour assurer une protection durant une saison. Il convient donc de se faire vacciner chaque année.

Le vaccin est administré par voie intramusculaire aux doses suivantes (source : ameli.fr) :

  • de 6 à 35 mois : 1 ou 2* dose(s) de 0,25 ml
  • de 3 à 8 ans : 1 ou 2* dose(s) de 0,5 ml
  • à partir de 9 ans : 1 dose de 0,5 ml

* 2 doses à un mois d’intervalle en primo-vaccination, une dose de rappel annuel.

Les professionnels habilités à vacciner contre la grippe sont les médecins, les sages-femmes, les infirmiers et les pharmaciens.

Existe-t-il des contre-indications à la vaccination contre la grippe ?

Le vaccin est contre-indiqué en cas d’hypersensibilité aux substances actives, à l’un des excipients et aux traces, par exemple, d’œufs, de protéines de poulet. Le vaccin peut également contenir des traces de néomycine, formaldéhyde et octoxinol 9.

La vaccination doit être différée en cas de fièvre, d’altération de l’état général ou d’infection aiguë.

Les vaccins en France ne contiennent pas d’adjuvant à base d’aluminium, ce dernier n’étant pas nécessaire pour obtenir une réponse immunitaire satisfaisante.

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