Que contiennent-elles ?
Les DA permettent notamment de donner son avis sur la limitation ou l’arrêt des traitements en cours, sur le transfert en réanimation, sur la mise sous respiration artificielle ou encore sur la prise en charge de la douleur, même si celle-ci a pour effet de mener au décès.
Comment les rédiger ?
Que l’on soit malade ou en bonne santé, il faut être majeur pour les écrire valablement. Les personnes sous tutelle doivent, elles, obtenir l’autorisation du juge ou du conseil de famille.
Les DA prennent la forme d’un document manuscrit ou dactylographié, daté et signé. Elles sont, le plus souvent, rédigées sur papier libre, mais certains établissements de santé fournissent un formulaire. Il existe aussi deux modèles sur le site Service-public.fr, disponibles en tapant « directives anticipées » dans la barre de recherche.
Si vous avez des questions ou des hésitations, il est possible de vous faire accompagner par votre médecin ou par une association. La Haute Autorité de santé (HAS) a également mis en ligne un guide à destination du grand public, téléchargeable sur Has-sante.fr.
Enfin, si vous êtes dans l’incapacité d’écrire, vous pouvez demander de l’aide à deux témoins, dont votre personne de confiance (lire encadré). Ils doivent alors joindre une attestation qui indique leurs nom, prénom et niveau de relation (frère, ami…).
Comment les conserver ?
Une fois les DA rédigées, celles-ci doivent être accessibles facilement. Le mieux est donc d’informer votre médecin et votre famille de leur lieu de conservation. Vous pouvez les garder à votre domicile, les confier à un proche, à votre médecin traitant ou à votre établissement de santé mais aussi les enregistrer dans votre Espace santé, le service numérique de santé français.
Peut-on les modifier ?
Les DA ont une durée de validité illimitée, mais celles-ci peuvent toutefois être modifiées ou annulées à tout moment. Il vous suffit de supprimer le document ou de demander à la personne qui le conserve de le faire et d’en rédiger un nouveau.
Comment sont-elles prises en compte ?
Les professionnels de santé doivent respecter votre volonté avant de prendre toute décision d’investigation, d’intervention ou de traitement. Cependant, deux situations leur permettent de passer outre : en cas d’urgence vitale, le temps de faire une évaluation complète de la situation ; et lorsque les DA sont inappropriées ou non conformes au contexte médical. Dans ce dernier cas, la décision de soins doit être prise de manière collégiale, c’est-à-dire par plusieurs médecins. Celle-ci est inscrite dans le dossier médical du patient et la personne de confiance (ou les proches) doit en être informée.
Choisir sa « personne de confiance »
La personne de confiance est un proche (parent, ami, médecin traitant) qui vous accompagne dans vos démarches de santé. Elle peut être consultée par les médecins pour rendre compte de vos volontés si vous n’êtes pas en mesure de le faire. Vous pouvez enregistrer son nom et ses coordonnées dans votre Espace santé.