La perte d’autonomie, qu’est-ce que c’est ?
Comment se manifeste la perte d’autonomie ?
Selon l’article 2 de la loi du 24 janvier 1997, la perte d’autonomie, également appelée dépendance, définit toute personne ayant besoin d’être assistée pour accomplir “les actes essentiels de la vie ou qui requiert une surveillance particulière”. Si la perte d’autonomie peut être causée par une chute, une maladie neurologique ou un accident vasculaire cérébral, elle survient en général avec le vieillissement naturel.
Les premiers signes qui doivent vous alerter sont :
- une perte fréquente d’équilibre, difficultés à se déplacer ;
- des difficultés dans l’accomplissement des tâches quotidiennes ;
- des changements de comportement ;
- des pertes de mémoire et une altération de la communication avec les autres ;
- un isolement social.
Comment mesurer le degré de dépendance ?
Afin d’établir un degré de gravité relatif à la perte d’autonomie, un outil a été mis en place. La grille AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressources) vise à classifier les niveaux de dépendance d’une personne âgée, du niveau 1 (extrêmement dépendante) au niveau 6 (autonomie totale).
Pour ce faire, 17 comportements du quotidien liés aux activités quotidiennes sont analysés :
- activités corporelles ;
- activités mentales ;
- activités sociales ;
- activités domestiques.
Cette grille sert pour l’attribution de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie), attribuée pour les niveaux d’atteinte allant de 1 à 4.
Comment trouver de l’aide ?
Où se renseigner ?
Dès la manifestation des premiers symptômes, il convient de se rapprocher d’un médecin généraliste qui posera un premier diagnostic.
Dans un second temps, si la perte d’autonomie est confirmée, il est vivement conseillé de se rapprocher des centres dédiés comme :
- Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) qui gère l’attribution des aides financières, la gestion des établissements spécialisés ou des aides à domicile et met en oeuvre diverses actions sociales ;
- Le Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC) qui propose un suivi des démarches, sensibilise et oriente dans la prise en charge de la perte d’autonomie ;
- La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) pour les moins de 60 ans vise à offrir un appui aux équipes médico-sociales, aux patients et à leurs proches aidants. Elle attribue les cartes d’invalidité et la PCH (prestation de compensation du handicap).
Les aides de l’État
La perte d’autonomie coûte cher. Si un placement en maison de retraite s’élevait en moyenne à 2 183 € par mois en 2021, plus de 80% des personnes souffrant de dépendance sont contraintes de faire appel à un proche pour assurer financièrement les dépenses liées à leur prise en charge.
Pour faciliter l’accès aux soins pour tous, le gouvernement propose différentes aides :
- L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ;
- Les prestations de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV) ;
- La PCH (Prestation de Compensation du Handicap) ;
- L’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA)
- L’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH).
Le demandeur atteint d’un degré 5 ou 6 dans la grille AGGIR n’a pas droit à APA, mais peut en revanche prétendre à une aide à domicile. Pour ce faire, il convient de se renseigner auprès de sa caisse de retraite.
Les solutions pour aider un parent en perte d’autonomie
Aide à domicile
Si votre proche a besoin d’aide, mais ne souhaite pas quitter son domicile, il peut solliciter une demande d’intervention. Si la perte d’autonomie est modérée, rapprochez-vous de sa caisse de retraite ou de la mairie de sa commune pour savoir ce à quoi il peut prétendre. Des aides aux déplacements, un portage de repas ou des visites à domicile pourront être mis en place. En cas de perte d’autonomie plus avancée, toute personne âgée de plus de 60 ans ouvre droit à l’APA et ce, quels que soient ses revenus. Pour faire une demande d’aide à domicile, rendez-vous sur le site du gouvernement. Une fois le dossier traité, une visite d’évaluation sera organisée au domicile du patient par l’équipe médico-sociale APA.
De même, certaines mutuelles, à l’instar de Mutuelle Mieux-Etre offrent des services d’assistance pour accompagner, conseiller et apporter leur soutien dans les difficiles étapes de la perte d’autonomie. Pensez à vous renseigner !
Le proche aidant
Selon l’Ipsos, en 2020 les aidants étaient au nombre de 11 millions parmi lesquels 38% étaient des proches. Un proche aidant est souvent un enfant ou un conjoint qui assiste la personne en perte d’autonomie dans les tâches de la vie quotidienne devenues difficiles à accomplir sans aide. Il existe en France une possibilité de cesser son activité professionnelle pour se dédier à l’accompagnement d’un proche en perte d’autonomie. Il s’agit du Congé de proche aidant. D’une durée maximale de 3 mois, sauf disposition spécifique dans la convention collective de l’entreprise, et renouvelable dans la limite d’un an, ce congé ouvre droit au versement d’une allocation appelée l’Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA). Il convient d’en vérifier les conditions d’attribution auprès de la CAF (la MSA si vous dépendez du régime agricole).
Établissements spécialisés
L’établissement spécialisé est parfois la solution la plus adaptée pour aider son proche en perte d’autonomie. Vivre dans un EHPAD ou une maison de retraite offre un double avantage : des soins adaptés au degré de dépendance et un maintien d’un lien social. Ces maisons offrent un cadre adapté et sécurisant pour votre proche. L’Etat propose jusqu’à 4 aides pour pallier au coût souvent élevé d’un tel placement :
- L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ;
- L’Aide Sociale ;
- Les déductions fiscales ;
- L’Allocation Personnalisée au Logement (APL).
Les demandes sont à adresser au Conseil Départemental dont vous dépendez.
Proche aidant, vous n’êtes pas seul ! Nous vous accompagnons au quotidien pour vous donner la force de soutenir votre proche